rochefortais alert’. L’association environnementale se mobilise depuis le milieu de l’été, et tire la sonnette d’alarme face aux rejets atmosphériques de l’usine de fonderie en coquilles, située dans le quartier de la Vacherie depuis 45 ans. Des riverains ont constaté chez eux des dépôts de particules jaunes et de poussières métalliques. L’association redoute des conséquences sur la santé humaine. Elle réclame des expertises et lance un appel à la transparence, à la vigilance sanitaire et à l’action publique.
« Depuis des années, et particulièrement ces derniers mois, les habitants du quartier de La Vacherie à Rochefort vivent au rythme des nuisances générées par l’entreprise », se désole l’association Pays rochefortais alert’ qui explique : « Si l’activité métallurgique est ancienne à Rochefort, les rejets atmosphériques constatés aujourd’hui prennent une tournure particulièrement inquiétante ». Les riverains signalent en effet des dépôts de particules jaunâtres, des poussières métalliques sur les toitures, les terrasses, les véhicules et les jardins. « Ceci soulève de nombreuses questions sur les compositions chimiques et leurs toxicités potentielles », se demande l’association qui s’interroge : « Sommes-nous en train de vivre un deuxième Timac comme à Tonnay-Charente ? », en référence au scandale environnemental causé par le producteur d’engrais chimique, condamné l’an dernier après de multiples pollutions de l’air et de l’eau.
Au-delà de la gêne visuelle, du bruit et des odeurs jugées incommodantes, ce sont des préoccupations sérieuses pour la santé qui émergent, comme l’inhalation de particules fines, l’exposition chronique à des substances métalliques ou chimiques, ou l’impact sur les habitants et en particulier les enfants du quartier.
Face à l’absence de communication officielle, au silence des autorités locales, et à l’accumulation de témoignages, l’association Pays Rochefortais Alert’ réclame une expertise environnementale et des analyses de l’air, mais aussi la tenue d’une réunion publique pour répondre aux inquiétudes des habitants.
L’usine au chiffre d’affaires de 11 millions d’euros a un projet de modernisation à 4,2 millions d’euros pour lequel elle a reçu 600 000 euros de la région, mais sa finalisation semble se faire attendre. Les améliorations permettraient de réduire les fumées, bruits et odeurs de 90%.