Un gala de charité dans le collimateur des parlementaires de gauche de Charente-Maritime et du collectif Aunis contre l’extrême droite. Il s’agit de « La Nuit du bien commun » qui a lieu ce soir pour la première fois en Charente-Maritime, précisément à l’abbaye de la Grâce-Dieu à Benon, entre Surgères et La Rochelle. Un évènement organisé par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin, qui a fait fortune avec les Smartbox. Une personnalité fortement décriée par ses opposants pour son appartenance à l’extrême droite et ses méthodes douteuses pour transformer une opération caritative en outil de communication et d’influence politique.
Présentée comme un rendez-vous caritatif et festif, « La Nuit du bien commun » mobilise des mécènes, met en lumière des associations et génère des dons utiles. « À première vue, difficile de s’y opposer », reconnaissent, dans un communiqué, les députés charentais-maritimes Benoît Biteau, Olivier Falorni, Fabrice Barusseau, et le sénateur Mickaël Vallet. « Pourtant… », expliquent-ils, « derrière la façade caritative » se cache « un projet politique inquiétant ». Son initiateur, Pierre-Édouard Stérin, milliardaire exilé fiscal, fondateur du Fonds du Bien Commun et figure de l’extrême droite identitaire, déploie, je cite, « un plan politique, le « plan Périclès », qui vise à soutenir et à former des candidats du Rassemblement national et de la droite radicale. Sous couvert de philanthropie, cette opération transforme le champ associatif en outil d’influence au service d’une idéologie réactionnaire, n’hésitant pas à remettre en cause l’égalité femmes-hommes, le droit à l’avortement, les droits des personnes LGBT, l’accueil des migrants, la laïcité et même la fraternité républicaine ». Fin de citation. Et de citer en exemple le club du Stade Rochelais Basket qui a été annoncé comme lauréat de l’édition 2025 de cette opération, sans jamais avoir donné son accord… ou comment instrumentaliser un club sportif à des fins de communication politique. Une méthode que tiennent à dénoncer les parlementaires de gauche, mais aussi le collectif Aunis contre l’extrême droite qui réunit une vingtaine d’organisations associatives et syndicales.
Un appel à la mobilisation a été lancé pour un rassemblement ce soir à 18h30, devant l’abbaye de la Grâce-Dieu à Benon.