Les agriculteurs en colère se mobilisent aujourd’hui partout en France à l’appel de la FNSEA. Le syndicat majoritaire annonce de nouvelles actions pour la journée de ce vendredi. En Charente-Maritime, les exploitants ont prévu de se mobiliser cet après-midi à Saintes, à l’issue de leur assemblée générale. Les revendications sont nombreuses. Les agriculteurs dénoncent l’accord de libre-échange du Mercosur, les taxes imposées par le président américain Donald Trump et les importations internationales qui ne respectent pas les normes européennes.
« Dans un contexte de crise profonde, d’instabilité réglementaire et de pressions fiscales croissantes, nous disons STOP », s’impatientent dans un communiqué de presse les agriculteurs en colère de la FNSEA de la Charente-Maritime, par la voix de leur président Jean-Philippe Champagne. Et de poursuivre : « nos revendications sont claires ». Les exploitants membres du syndicat majoritaire sont favorables à l’application immédiate de la loi Duplomb, dont les écologistes demandent l’abrogation. En revanche, ils s’opposent farouchement à la baisse du budget de la Politique agricole commune qui reviendrait à sacrifier, selon eux, des exploitations, de l’emploi et la souveraineté alimentaire française. Ils sont également contre l’accord du Mercosur en l’état, et refusent une concurrence déloyale avec des produits importés qui ne respectent ni les normes sanitaires ni les exigences environnementales européennes. Sur ce point, la FNSEA réclame des garanties claires sur les produits consommés en France.
Enfin, les agriculteurs en colère rejettent en bloc l’ajout d’une taxe sur les engrais qui pénalisent leur économie et met en péril leurs exploitations déjà fragilisées.
De son côté, la Confédération paysanne appelle à une grande manifestation le 14 octobre à Paris.