Les procureurs de Saintes et La Rochelle appellent à plus de moyens pour lutter plus efficacement contre les violences conjugales. Dans un communiqué de presse commun publié ce lundi, Nicolas Septe et Laurent Zuchowicz mettent en exergue l’impérieuse nécessité de recourir au recrutement de personnels spécialisés dans les tribunaux de leurs juridictions.
La lutte contre les violences intrafamiliales, et notamment les violences conjugales, est l’une des priorités majeures des parquets de Charente-Maritime, comme le soulignent les deux procureurs de Saintes et La Rochelle. Ces priorités s’inscrivent depuis de nombreuses années dans un partenariat très dynamique avec les services de police et de gendarmerie, les différents services du ministère de la justice, les services de l’Etat, les collectivités, les personnels de santé et le tissu associatif comme Tremplin 17. Mais aujourd’hui, les moyens manquent. Et la justice et ses partenaires ne peuvent pas, à eux seuls, résoudre la problématique des violences conjugales selon les procureurs du département qui pointent un sous-dimensionnement des services d’enquête face à une hausse du nombre de plaintes et de signalements, mais aussi un sous-dimensionnement des dispositifs d’accueil et de soins pour les victimes, des services chargés de prendre en charge les auteurs, et du parc pénitentiaire offrant un nombre de places très limité en semi-liberté.
Ainsi, les procureurs de Charente-Maritime entendent relayer localement l’appel de la Conférence nationale des procureurs de la République et rappeler que les parquets, destinataires de 47 circulaires depuis janvier dont 10 en matière de violences conjugales, ne pourront mettre en œuvre toutes ces préconisations sans moyens supplémentaires. Ils demandent le recrutement a minima d’assistants spécialisés ou de juristes assistants dédiés à cette grande cause nationale.