L’aide à domicile manque cruellement de bras en Charente-Maritime. La fédération UNA 17, qui représente 13 services d’aide et de soins à domicile sur le territoire, tire la sonnette d’alarme face au manque de personnel. Elle peine à recruter pour accompagner quotidiennement plus de 2 500 personnes en perte d’autonomie.
En ce début d’été, l’UNA de Charente-Maritime tire la sonnette d’alarme. Ses services, qui œuvrent au quotidien auprès des plus fragiles, personnes en situation de handicap et personnes âgées, peinent à recruter, et ne sont plus en mesure d’accompagner les bénéficiaires dans de bonnes conditions, malgré un effectif de 800 salariés. Plusieurs directions s’inquiètent, je cite : « Nous ne pouvons plus intervenir chez certaines personnes car nous n’avons plus de salariés pour assurer les interventions, même les plus essentielles comme l’aide à la toilette, le lever, le coucher ou l’aide au repas. » Les offres d’emploi largement diffusées pour remplacer les salariées en congés, sont restées pour certaines, sans réponse. Une situation inédite qui met à mal le personnel en charge de la gestion des interventions. Les salariés craquent. Et les perspectives pour l’été ne sont pas réjouissantes. Les aidants familiaux, déjà fatigués par le contexte sanitaire, vont s’épuiser encore plus. Et les urgences, déjà mises à mal, se verront encore plus saturées, dans un contexte déjà très tendu, encore plus en cette période estivale. Cette situation, qui ne se limite pas aux seules frontières de la Charente-Maritime, risque de donner lieu, je cite, « à des situations indignes à domicile dans le silence et la plus grande indifférence ».
L’UNA nationale a de nouveau interpellé le gouvernement lors de son Assemblée générale du 30 juin, et appelle à une réforme en profondeur du système dans le cadre d’une loi Autonomie ambitieuse et dotée de moyens financiers à la hauteur des besoins.