La CGT et la CFDT alertent sur la situation des Foyers de l’enfance de Charente-Maritime. Établissements situés à Saintes et Puilboreau, près de La Rochelle, seraient confrontés à une montée en puissance des cas de violences physiques, psychologiques et sexuelles entre les jeunes pensionnaires, mais aussi à des agressions envers des membres du personnel, conduisant à une multiplication des arrêts maladie et des démissions. Les syndicats ont adressé hier une lettre ouverte au préfet du département pour lui réclamer de l’aide.
L’union santé départementale de la CGT et la CFDT lancent un cri d’alarme au préfet Brice Blondel pour l’interpeller sur la situation des Foyers de l’enfance de Charente-Maritime, et la dégradation grandissante depuis plusieurs mois de la qualité de prise en charge des enfants confiés, pour la majeure partie d’entre eux, par la justice. Ces établissements publics accueillent de jeunes pensionnaires présentant des troubles de plus en plus complexes, qu’ils soient psychiatriques, du comportement ou de problématiques sexuelles. Les établissements de soin ne parviennent plus à apporter de réponse cohérentes et adaptées, estiment les syndicats. Ce qui pousse les éducateurs non soignants à pallier cette carence, sans en avoir ni les moyens humains, ni les compétences, et dans des conditions inadaptées. « Beaucoup de ces enfants, sont victimes, quasi quotidiennement, de violences physiques et psychologiques commises par d’autres enfants », écrivent-ils. Et pire, « il arrive que certains enfants se fassent sexuellement agresser », s’indignent les deux organisations syndicales qui évoquent même des viols entre mineurs. Ils déplorent une certaine inertie des pouvoirs publics, malgré des demandes de correctifs, comme la fin des chambres multiples par exemple.
La CGT et la CFDT alertent également sur la multiplication des agressions et menaces envers les membres du personnel. Ce qui se traduit par une augmentation des arrêts de travail et conduit à des démissions. Une situation inacceptable qui a trop duré, selon les syndicats, qui aujourd’hui appellent à l’aide.