La fermeture de la pêche dans le golfe de Gascogne a permis de diviser par quatre le nombre de captures mortelles de dauphins. C’est ce qu’il ressort du bilan dressé avant-hier par le ministre de la Mer et de la Pêche Fabrice Loher, suite à la mesure mise en place début 2024 pendant un mois afin de protéger les cétacés. L’opération sera reconduite début 2025, mais le gouvernement entend trouver des alternatives pour lever dès 2027 cette mesure très coûteuse pour la filière, notamment en Charente-Maritime.
Depuis 2016, d’importants échouages de petits cétacés ont lieu sur les côtes du golfe de Gascogne, notamment pendant la période hivernale. Pour enrayer ce phénomène, des travaux ont été menés en lien avec les professionnels de la pêche, et ont permis d’établir un plan d’action de réduction des captures accidentelles de dauphins. Dans ce cadre, le ministre tient tout d’abord à réaffirmer sa volonté de travailler aux côtés des pêcheurs, pour l’avenir du secteur. Les premiers éléments du bilan de la fermeture spatio-temporelle montrent une diminution significative de la mortalité par captures, d’environ 76% par rapport aux hivers précédents. Comme cela a été évoqué lors de la réunion entre le ministre et les représentants de la filière la semaine dernière, le golfe de Gascogne sera de nouveau fermé pour un mois au début de l’année 2025. Il s’agit d’une obligation nationale, qui découle d’une décision de justice, mais aussi d’une obligation européenne, que la France respectera. Le ministère rappelle que seuls certains navires sont concernés par cette fermeture en fonction de leurs engins de pêche. Il rappelle cependant que la fermeture du Golfe de Gascogne n’est pas une solution de long-terme et que l’objectif commun doit être de travailler avec l’ensemble de la filière pour parvenir à la levée de cette fermeture temporaire dès 2027. Cela passera notamment par l’équipement des navires en dispositifs d’effarouchement et en caméras.