La crue de la Charente progresse très lentement à Saintes. Elle devrait atteindre son pic aujourd’hui à la mi-journée. Le niveau de l’eau, qui est monté sans discontinuer, devrait s’élever à 6,20m. Loin toutefois des 6,84 en 1982 et des 6,67m en 1994, année marquée par la visite en barque du président François Mitterrand.
Les habitants attendent la décrue qui s’annonce lente, car le fleuve se situe sur un bassin très plat. Ils risquent d’avoir les pieds dans l’eau encore plusieurs jours. Ce week-end, 600 personnes au moins ont dû quitter leur logement. Les 94 détenus de la maison d’arrêt ont dû être transférés dans d’autres établissements de la Nouvelle-Aquitaine pour anticiper d’éventuelles difficultés d’accès.
D’importants moyens sont mobilisés pour venir en aide aux sinistrés. La secrétaire d’Etat en charge de la biodiversité Bérangère Abba est attendue ce matin sur place pour rencontrer les habitants et les commerçants impactés par les inondations.

En Charente-Maritime, plus de 300 sapeurs-pompiers, gendarmes et policiers sont mobilisés depuis trois jours, avec des renforts des départements voisins. Depuis le début de l’épisode, plus de 500 interventions ont été réalisées, dont 150 hier. Plus de 300 personnes ont été évacuées dont 250 à Saintes. 2 coupures de gaz et 140 coupures d’électricité ont été observées sur l’ensemble des 22 communes sinistrées.

Du côté de la Boutonne, la situation est stable pour le moment, avec une hauteur de 10,35m au pont Saint-Jacques à Saint-Jean-d’Angély. Mais ce niveau reste critique. D’autant que les prévisions météos ne sont pas bonnes avec le retour de la pluie aujourd’hui. Le Poste de commandement communal reste activé. La mairie informe qu’elle va faire une demande de déclaration de catastrophe naturelle. Les habitants touchés par les inondations doivent prendre des photos et faire une déclaration de sinistre auprès de leur compagnie d’assurance.