Des traces de chlorothalonil retrouvées dans plusieurs ressources en eau de Charente-Maritime. Depuis le début du mois de juillet, l’Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine a renforcé la liste des molécules recherchées, au titre du contrôle sanitaire de l’eau potable. Les premiers résultats montrent la présence de dérivés de ce fongicide interdit depuis 2020. Sans attendre, le syndicat départemental Eau 17 lance une campagne de recherche sur toutes ses ressources.
L’Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine a intégré la recherche des molécules dérivées du chlorothalonil, un fongicide interdit depuis 2020, au contrôle sanitaire de l’eau potable. Le 31 juillet, les premiers résultats sur l’eau brute et sur l’eau traitée sont parvenus au syndicat des eaux de Charente-Maritime Eau 17. Pour certaines ressources, les teneurs mesurées de la molécule R471811, un métabolite du chlorothalonil, dépassent la limite de qualité de 0,1 µg/l. Elles varient entre 0,12 et 1,5 µg/l, mais restent toutefois bien inférieures à 3 µg/l, valeur sanitaire maximale fixée par l’autorité de santé, imposant des restrictions d’usage. La limite de qualité de 0,1 µg/l est une valeur environnementale établie au niveau européen. Elle a pour objectif de limiter la présence des pesticides et des métabolites au plus bas niveau de concentration dans l’eau.
Une campagne de recherche a donc été engagée par Eau 17. Certains points de captage d’eau potable comme le fleuve Charente et les nappes phréatiques sont plus sensibles aux pollutions de surface et peuvent être exposés à la présence de cette molécule. Par anticipation, le syndicat et ses exploitants ont engagé une campagne de mesures sur les eaux brutes et les eaux traitées de l’ensemble des ressources. Elle permettra de disposer d’une cartographie précise de la répartition géographique du chlorothalonil et d’envisager les mesures correctives qui pourraient être engagées.