L’UFC Que Choisir de Charente-Maritime tire la sonnette d’alarme. Face au manque de place dans les crèches ou chez les assistantes maternelles, l’association d’aide aux consommateurs demande la création d’un droit opposable à un mode de garde des jeunes enfants abordable et de qualité. Dans le département, les capacités d’accueil sont insuffisantes. Près de 28% des enfants de moins de 3 ans ne sont pas couverts.
En Charente-Maritime, un peu plus de 72% des enfants de moins de 3 ans sont couverts par un mode de garde formel, soit chez une assistante maternelle, soit en crèche, ou encore à domicile. Cela signifie que 3 enfants sur 10 n’auraient pas pu être accueillis si leurs parents l’avaient souhaité. Les assistants maternels constituent le premier mode d’accueil avec 53,5 places pour 100 enfants, devant les crèches avec 13,7 places pour 100 enfants. Une offre dégradée qui a des conséquences économiques pour les ménages. D’une part, l’absence de solutions pour faire garder leurs enfants a un impact direct sur l’emploi ou l’employabilité des parents (souvent les mères), les privant ainsi de ressources salariales. D’autre part, le type d’offre disponible joue sur le pouvoir d’achat, puisque les restes à charge sont en moyenne plus élevés en ayant recours à un assistant maternel plutôt qu’à une crèche.
Et les difficultés risquent de s’accentuer, puisque les agréments d’assistants maternels sont en chute libre : -737 entre 2016 et 2020. Dans ce contexte, l’absence d’annonces concrètes des autorités concernant les assistants maternels est particulièrement alarmante en Charente-Maritime selon l’UFC Que Choisir. Ainsi, pour éviter un effondrement du taux de couverture, il faudra soit attirer suffisamment d’assistants maternels, soit ouvrir des crèches en nombre suffisant dans un avenir proche, pour compenser l’érosion démographique de la profession.
En conséquence, l’association appelle les pouvoirs publics à créer d’urgence un droit opposable à un mode de garde des jeunes enfants, qui soit de qualité et abordable.